Je ne rêvais qu’à une chose… J’ose à peine vous dire laquelle, tellement c’est…à n’y pas croire! Je rêvais à ma future carte de visite. Sans blague, monsieur. Une véritable obsession.
Dans cette brève histoire, nous sommes les témoins du monologue d’un homme qui a été, il y a bien des années de cela, interne en médecine dans un hôpital de Paris. Descendant d’une famille de médecins et étudiant doué, le jeune homme rêvait surtout à une belle carte de visite qui mettrait en avant sa profession. Dans son monologue, il nous conte comment, lors d’une nuit mémorable, il a dû soigner un patient qui avait une grande quantité de symptômes différents. Cette nuit a bouleversé sa vision de la médecine à tout jamais…
Particulièrement drôle, ce livre, à travers une écriture à la fois simple et satirique, énergique et réaliste, nous dépeint l’univers des urgences d’un hôpital parisien. Cette nouvelle baptisée « monologue gesticulatoire » et qui a originellement été publiée avec le roman de Daniel Pennac Le 6ème continent, est un texte très imagé. Nous avons l’impression d’être plus qu’un simple lecteur et, par là même, la sensation d’être présent quelque part sur une chaise des urgences. Plutôt que de lire les événements, nous avons le sentiment de voir, de nos propres yeux, ce jeune médecin faire rouler son patient, qui ne « se sent pas très bien », de service en service. C’est probablement pour ces qualités-là que le texte a également été adapté au théâtre.
Mauvais diagnostics et regard ironique sur les surspécialisations des médecins, nous offrent un moment rocambolesque à travers un cas médical étrange. Finalement, la chute du livre ne manquera pas d’étonner certains des lecteurs.
Cette histoire à l’humour grinçant se lit donc très rapidement, mais ne nous offre pas moins un aperçu de l’écriture si particulière à Daniel Pennac ainsi qu’un moment très divertissant.
Daniel Pennac, Ancien malade des hôpitaux de Paris : monologue gesticulatoire, Folio, 2015.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.