Le film d’horreur ou d’épouvante connaît de nos jours une vogue parfaitement inexplicable. De longues files d’attente s’étirent devant les salles où l’on projette de ces sinistres bluettes, comme si notre vie quotidienne dans les métropoles modernes n’était pas assez épouvantable. Comme si le reflet de notre visage hagard, aux traits tirés, dans le miroir matinal, ne suffisait pas à nous glacer d’effroi.
Si les films de Woody Allen sont connus d’un très large public, le cinéaste est également actif dans la musique, le théâtre ou encore la littérature. Aujourd’hui, nous consacrons donc notre article à une des œuvres écrites du New-Yorkais qui valent autant la peine que ses films, à quelques détails près.
Dans Pour en finir une bonne fois pour toutes avec la culture, au fil de chapitres variés – précédés chacun par une petite introduction, Woody Allen décortique diverses tendances de la société. Ainsi, il en « finit avec » la mafia, le film d’horreur, la philosophie, la psychanalyse, la religion, les échecs, Ingmar Bergman, etc. Il y a donc certains sujets fétiches du cinéaste, mais aussi des chapitres aux thèmes inattendus, mais néanmoins drôles.
Ce qui est agréable dans la lecture, c’est le fait que ces chapitres, séparés, se lisent de manière autonome, dans l’ordre choisi par le lecteur. Ainsi, nous passons d’un thème à l’autre assez rapidement sans que ces derniers soient pour autant superflus.
Les piques de Woody Allen, présentes dans les films, se retrouvent dans les histoires : dérision et absurde sont donc au rendez-vous ! Néanmoins, malgré leur brièveté certaines des histoires peuvent sembler un petit peu trop tirées par les cheveux ou comme étant légèrement ennuyeuses. Pourtant, d’autres chapitres sont tordants. On sourit et parfois on rit franchement. Si nous vous conseillons particulièrement l’histoire de Dracula qui se retrouve pris au piège dans une armoire ou celles où Woody Allen parodie les films d’auteurs ou encore le mime, c’est peut-être d’autres récits qui vous parleront à vous. Il ne vous reste plus qu’à lire le livre afin de faire votre choix.
Le livre se lit rapidement et permet de se détendre sans pour autant être aussi mémorable que L’erreur est humaine ou certains des films du cinéaste.
Woody Allen. Pour en finir une bonne fois pour toutes avec la culture. 1971.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.