J’étais… Je suis Marie, Marie-Antoinette… Reine de France.
Dans les années 30, Maud de Brunhoe, riche veuve et peintre à Paris, se découvre une capacité médiumnique. Certains signes se manifestent et, peu à peu, se font plus clairs. Au bout du compte, la réalité dépasse l’entendement : le fantôme de la reine Marie-Antoinette demande de l’aide. En effet, afin de pouvoir, enfin, reposer en paix et cesser de revivre sa vie en boucle, il faut que ses restes soient retrouvés. Elle est censée avoir été enterrée dans une fosse commune avant de trouver une véritable sépulture aux côtés de son époux à la basilique Saint-Denis. Cependant, ce n’est pas son corps qui est inhumé dans la crypte…
Marie-Antoinette a fait couler beaucoup d’encre, a été interprétée maintes fois sur les écrans – petits et grands – et ne cesse de déchaîner l’imagination. Héroïne intemporelle au destin tragique, elle renaît ici dans les dessins, empreints de beaucoup de sensibilié, d’Annie Goetzinger, avec la mise en scène troublante d’une rencontre improbable.
Le scénario de Rodolphe et Annie Goetzinger est bien mené. L’histoire s’inspire notamment d’une expérience supposément surnaturelle qui est arrivée à deux Anglaises en 1901 : alors qu’elles se promenaient dans les jardins du Trianon, Eleanor Jourdain et Anne Moberly auraient eu une rétrovision et croisé des personnages du XVIIIème siècle, dont Marie-Antoinette. La seconde source d’inspiration est celle de la rumeur affirmant que ce ne sont effectivement pas les restes de la reine qui auraient été découverts dans la fosse commune.
Une très belle bande-dessinée !
Rodolphe et Annie Goetzinger, Marie Antoinette, La Reine fantôme, Dargaud, 2011.
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