Première réalisation de Clovis Cornillac, cette comédie française est un petit plaisir à déguster sur son canapé.
L’histoire est celle d’un voisin (Clovis Cornillac) et d’une voisine (Mélanie Bernier), de Machin et de Machine… comme ils se désignent quand ils se parlent à travers la cloison qui sépare leurs deux appartements. Lui est un inventeur de jeux et casse-têtes, tandis qu’elle est pianiste. Misanthrope qui ne sort jamais de chez lui et ne reçoit que son ami et associé, il a besoin de silence pour se concentrer sur son œuvre. La nouvelle voisine est coincée et discrète, également peu à l’aise en société, toute entière investie dans sa musique, et prépare un concours qui pourrait changer sa vie. Son arrivée vient troubler la vie tranquille de l’inventeur. En effet, la cloison entre leurs deux appartements est fine et très mal isolée, ce qui fait qu’ils entendent tout ce qui se passe chez l’autre. Ils vont devoir apprendre à cohabiter sans se voir.
La rencontre se fait par la voix et la vue ne vient qu’à la fin.
Acteur atypique, Clovis Cornillac se lance dans la réalisation là où on ne l’attendait pas forcément – c’est-à-dire dans le genre de la comédie romantique aux saveurs légères… et sans délaisser pour autant le jeu, puisqu’il se met en scène dans l’un des deux rôles principaux. Il met en scène également son épouse, Lilou Fogli, qui a un second rôle, interprétant celui de la sœur de Machine.
La situation rend certains moments plutôt coquasses, en particulier au début du film, quand les deux personnages se mènent la vie dure l’un après l’autre, une fois que la hache de guerre est officiellement déterrée.
La mise en scène est rondement menée et les dialogues interprétés avec justesse. Un film dont on profite sans prise de tête et qui fait passer un bon moment !
Clovis Cornillac, Un peu, beaucoup, aveuglément, 2015.
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