Aux films des pages

Nancy (Lake Bell), 34 ans, est une célibataire cynique au caractère bien trempé. Un jour, revenant de la fête de fiançailles d’un couple d’amis et se rendant à l’anniversaire de mariage de ses parents, elle s’assied dans le train en face de Jessica (Ophelia Lovibond), 24 ans. Cette dernière se rend à un rendez-vous arrangé avec un homme qu’elle n’a jamais rencontré. Le signe de reconnaissance est un livre de croissance personnelle, qu’elle conseille à Nancy pour l’aider dans sa vie. Nancy s’endort et voit à son réveil que la jeune femme lui a laissé son livre. Elle lui court donc après pour le lui rendre, mais se fait intercepter – alors qu’elle se retrouve sur le lieu de rendez-vous – par Jack (Simon Pegg), 40 ans, le fameux rendez-vous de Jessica. Celui-ci la prend pour Jessica et elle décide de saisir l’opportunité qui se présente à elle, ne corrigeant ainsi pas le malentendu. Elle se laisse emporter dans le mensonge et se fait alors passer pour la jeune femme de dix ans sa cadette. Par un concours de circonstances, Jack découvre le pot aux roses… Et le film peut vraiment commencer.

Comme toute comédie romantique, la fin est prévisible. Sans grande originalité non plus, le film débute avec l’héroïne qui se sent incomplète et qui est sous la pression de sa famille, parce qu’elle est célibataire. Néanmoins, cette comédie-là est non seulement teintée d’humour britannique, mais entre dans la veine du comique de Simon Pegg, qui a de très bons films à son actif. Ainsi, malgré certains clichés résistants et le personnage de Ryan (Rory Kinnear) notamment, ancien camarade de classe de Nancy, assez surfait dont l’utilité dans certaines scènes est discutable, la comédie anglaise fonctionne bien dans l’ensemble. Simon Pegg et Lake Belle font des étincelles à l’écran.

Les répliques sont bien senties et bien sorties, ce qui fait qu’on accroche bien au visionnage. L’intrigue a cela d’original que le quiproquo est découvert par Jack assez rapidement. Certains retournements de situation sont surprenants et l’histoire d’amour naissante n’est pas évidente à première vue, ce qui fait qu’elle n’est pas exagérée, comme elle peut l’être dans certaines productions du même genre.

Le film est court, avec un bon rythme, et ne se perd donc pas en longueurs qui nous font regretter le temps passé devant l’écran. Ce n’est pas une comédie inoubliable, mais elle est agréable à regarder et a des côtés attachants.

Ben Palmer, Man up, 2015.