Le film met en scène l’ouverture de la faille de San Andreas, en Californie, ouverture qui provoque un séisme de très grande magnitude et change le visage de la carte. Ray Gaines (Dwayne Johnson) est pilote d’hélicoptère de secours. Il est en instance de divorce avec sa femme, Emma (Carla Gugino), mais a une bonne relation avec sa fille, Blake (Alexandra Daddario). Emma est sur le point d’emménager chez son compagnon, David Riddick (Ioan Gruffudd), un grand architecte.
Alors que Ray est censé accompagner sa fille à la fac, un premier tremblement de terre a lieu et il est appelé en renfort. Blake accompagne donc David à San Francisco, celui-ci proposant de la déposer ensuite. Malheureusement, la terre n’a pas dit son dernier mot et la situation empire. Ray et Emma font alors tout pour aller chercher leur fille, prise au piège à San Francisco.
Voyons les choses en face, on ne va pas voir un film de ce genre pour la qualité de ses dialogues, mais pour ses scènes de chaos et de destruction impressionnantes. Entre une vague déferlant sur San Francisco et un bateau de croisière retourné dans la ville, on a un dialogue d’une mièvrerie sans faille.
Mais commençons par le commencement. Le film s’ouvre avec la scène d’une jeune automobiliste parfaitement inconsciente, dont la voiture bascule suite à une chute de pierres. Arrive alors le héros, qui fait montre de ses capacités et de son talent pour sauver la jeune femme. Un sauvetage périlleux plus tard, les spectateurs ont compris que Ray est non seulement tout en muscles, mais sait aussi se servir de sa tête.
Ray est le stéréotype du héros de film catastrophe qui se précipite au pire endroit pour sauver sa future ex-femme, puis porter secours à sa fille. Pour lui donner de la profondeur, on lui a ajouté une tragédie familiale. Les stéréotypes ne s’arrêtent pas au personnage principal – ce serait trop simple : le scientifique trop peu reconnue qui ouvre les yeux au monde pendant la catastrophe, la lâcheté du futur beau-père qui contrebalance l’héroïsme du père, le bel inconnu tout juste rencontré qui, faisant fi du danger, vole au secours de la demoiselle en détresse ; la demoiselle en question qui a une foi inébranlable en son père… Et n’oublions pas le drapeau américain se déployant dans la baie à la fin. Tout est là.
Les dialogues sont très peu travaillés (la phrase qui clôture le film en est le summum) et, malgré les clichés inhérents aux personnages (qui pourraient à la rigueur passer), c’est surtout là que le bât blesse. De façon globale, on a l’impression que ce film a été moins creusé sur le plan scénaristique que certains de ses prédécesseurs et que l’accent a été mis sur les effets spéciaux. En effet, en comparaison avec le côté remarquable de ceux-ci, les personnages, les dialogues et l’intrigue sont assez peu fouillés.
Cependant, San Andreas reste malgré tout un film divertissant. Tous les ingrédients du genre catastrophe sont réunis pour donner un film spectaculaire, taillé sur mesure pour les inconditionnels du genre.
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