C’est ici : impasse du bébé à moustache. Ne cherchez pas sur un plan de la ville : vous ne la trouverez pas.
1932, impasse du baron van Dick, appelée par tous « L’impasse du bébé à moustache », à cause d’une publicité d’un bébé, sur laquelle quelqu’un a peint une moustache au début du siècle. Camille Tirion, jeune fille simple d’esprit, accouche. Malheureusement, son bébé – une petite fille qu’on prénomme Lydie – ne survit pas à la naissance. Quelques jours après l’enterrement de l’enfant, Camille annonce à tout le quartier que son bébé est revenu. Si on se moque d’elle au départ, les habitants décident finalement d’entrer dans son jeu et font, effectivement, comme si Lydie était bien là, en chair et en os. Les années passent, et Lydie, petite fille invisible, grandit entourée d’amour malgré les aléas de la vie.
Tout est douceur dans cette bande dessinée : c’est un one-shot plein de tendresse. Les dessins de Jordi Lafebre donnent vraiment envie de se plonger dans l’histoire et servent donc très bien le scénario de Zidrou. La narratrice de l’histoire est une vierge sculptée, sise dans une corniche du mur du numéro 33bis du quartier, qui suit les événements de son regard bienveillant.
Au final, on ne sait pas trop où se situe la frontière entre la réalité et l’illusion. Une bande dessinée qui se lit avec facilité et dont on ressort avec le sourire.
Jordi Lafebre et Zidrou, Lydie, Dargaud, 2010.
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