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Rien n’est trop beau : À la conquête de New-York

Écrit par: AI - sept.• 06•14

Pendant ces nuits étouffantes de l’été 1952, cinq jeunes filles, au moins, demeuraient éveillées à penser à l’amour et à leur carrière et à se poser mille et une questions, chacune à sa manière.

Rien n’est trop beau

Dans Rien n’est trop beau, l’histoire se focalise sur cinq jeunes filles qui travaillent dans une maison d’édition new-yorkaise. De par leurs rencontres, nous découvrons également une myriade d’autres personnages. Parmi ces cinq jeunes filles, il y a tout d’abord celle qui fuit un chagrin d’amour, mais qui, au fil des pages, se découvre une réelle ambition et une envie de réussite. Il y a la naïve qui rêve, se fait avoir et finalement se forme quelques petits crocs dans la grosse pomme. Il y a l’artiste qui a un réel besoin d’amour afin de fuir le désespoir et la peur de la solitude. Il y a aussi la jeune mère de famille divorcée qui doit travailler et gravir des échelons pour le bien-être de sa fille. Et finalement, un petit peu en retrait, il y a celle qui travaille mais qui rêve surtout à son prochain mariage. Toutes ces jeunes femmes, à leur manière, vont découvrir la vie, les hommes, l’amour, l’abandon, la solitude, la réussite, l’espoir et finalement vont devoir trouver leur place dans un monde d’hommes. C’est ce qui est entendu entre les lignes mais aussi déclaré par certains personnages. Ainsi, l’une des jeunes filles constate:

Il faut que je travaille comme un homme, que je me batte comme un homme pour conserver ma situation. Mais je n’ai pas envie d’être un homme. Je veux être une femme – et je sais fichtrement bien que je n’en suis pas une, même dans mes meilleurs moments, je ne suis qu’une jeune fille avec tellement de responsabilités que j’en perds la tête.

Rien n’est trop beau, roman à l’orée de la littérature féminine, est une histoire aux héroïnes impertinentes et courageuses, pleines de répartie face à la gent masculine. Intéressant mais sans plus, il montre les débuts de l’émancipation féminine qui a sûrement donné naissance à maintes héroïnes littéraires et tout simplement aux femmes qui font le monde occidental d’aujourd’hui. C’est un roman que l’on imagine facilement avoir marqué son époque et où des centaines de jeunes femmes ont pu se reconnaitre, mais qui se lit en tant qu’œuvre un petit peu vieillie aujourd’hui. C’est un livre plutôt réaliste de par le fait que tout ne finit pas comme dans un conte de fée et où, à travers des décisions qu’elles ont prises ou des actions qu’elles ont entrepris, les héroïnes sont laissées à la dernière page à des stades différents dans leurs vies. Dans la bataille contre la solitude, certaines ont perdu, d’autres ont gagné, et certaines ont choisi un tout autre chemin… Des gens sont heureux à des moments différents et parfois au même moment aussi. En un mot, c’est simplement la vie qui est dépeinte dans ce livre, inspirée de l’expérience de milliers de jeunes new-yorkaises de l’époque et où même aujourd’hui, certaines pourraient se retrouver…

En conclusion, Rien n’est trop beau est un roman plutôt léger qui emmène le lecteur dans le New-York des années 1950 et touche à tous les aspects de la vie d’une jeune femme.

Rona Jaffe. Rien n’est trop beau. Le livre de poche. 2012.


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Un commentaire

  1. […] Ce roman est  le premier de Ronna Jaffe. Cette romancière américaine fut très populaire et a publié une grande quantité de romans entre les années cinquante et le début des années 2000. Le récit traite de l’univers de l’édition et met en scène des jeunes femmes issues de milieux variés et ayant toutes des aspirations différentes dans la vie. Néanmoins, toutes cherchent le bonheur et ont inspiré beaucoup de lectrices au fil des années. Vous trouverez une critique plus complète de l’œuvre ici. […]

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