Quand je pense à mes maris, je sais qu’ils ont été mes amants, mes maris, de merveilleux compagnons, mais je crois aussi qu’ils ont été mes anges et je n’arrive plus vraiment à penser à l’un sans penser aux autres.
En novembre 2001, Paul a 56 ans. Sa mère vient de mourir et il rencontre sa tante, Alice, à l’enterrement. Elle a 73 ans et il ne l’a jamais vue auparavant, une aura de mystère entoure donc cette personnalité charmante. Ils se revoient dans le salon de l’hôtel où elle loge et commencent à discuter. C’est alors le début d’une succession de rencontres qui vont permettre de découvrir le récit d’une vie singulière, celle d’Alice, pleine de rebondissements, une vie où rien n’était prévu à l’avance, organisé. La vieille femme est veuve, et pas qu’une fois ! Elle a connu un panel d’hommes différents, tous avec leur particularité et leur charme ; grâce à eux, elle a sillonné le monde, vécut dans l’instant, sans réfléchir, se laissant porter par le cours des évènements. Et malgré les drames qui ont parsemé sa route, Alice n’a jamais perdu sa joie de vivre, sa fraîcheur et n’a jamais fermé sa porte au bonheur : « la vie est un festival de larmes et de rires ».
Entre amour, amitié et humour, le récit est aussi intéressant qu’émouvant. On se laisse volontiers emporter au fil des pages, au fil de l’existence d’Alice qui se déploie. L’ennui n’a pas sa place dans le récit de la vieille dame tout comme chez le lecteur et les pages défilent à toute allure, sans que l’on s’en rende compte.
Ce petit roman est tout en finesse et Alice offre une formidable leçon de vie, montrant qu’il ne sert à rien de s’apitoyer sur son sort, mais que la lumière est au détour de tous les chemins. Une bouffée de bonne humeur !
Francis Dannemark, Histoire d’Alice qui ne pensait jamais à rien (et de tous ses maris, plus un), Robert Laffont, 2013.
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