Les livres d’Amélie Nothomb, c’est comme des friandises. Dans la nostalgie heureuse, A. Nothomb décrit la faim comme une « sensation euphorisante qui présage de grandes hypothèses de plaisir » et ses livres ont exactement le même effet.
Dans La Nostalgie Heureuse, l’auteure retourne au Japon après une longue période d’absence et après la catastrophe de Fukushima. Dans un Japon qu’elle ne reconnaît pas, pour ces deux raisons, l’écrivaine part, pour un reportage sur elle, à la rencontre des lieux et des personnes qu’elle a connus.
Quelle est la part de réalité ?
Quelle est la part d’affabulation ?
On ne le sait jamais vraiment avec Amélie Nothomb.
Cette énième autobiographie a comme toujours un style d’écriture assez fantaisiste qui laisse difficilement croire certains détails. L’histoire est néanmoins touchante alors qu’Amélie décrit ses souffrances en revoyant sa maison d’enfance détruite, les personnes de son passé, ce qui a été perdu et ne sera pas retrouvé.
Cependant, comme toujours, le roman est écrit avec une touche d’humour, ouvrant la porte aux jeux de mots et aux pensées ironiques, pleines de piquant et de réparties de l’auteure. Ce style permet aussi la présence d’épisodes particulièrement drôles comme celui où la traductrice de Métaphysique des tubes, grande fan des romans d’Amélie, veut appeler son enfant Anneau de Saturne, ce qui laisse l’écrivaine dubitative…
Roman drôle, mais profond, étonnant, mais sage, sombre, mais lumineux où le présent rencontre son ou ses passés. Le style d’Amélie Nothomb est particulier et ne plaira pas à tout le monde, mais pour ceux qui apprécient ce genre de littérature, ce livre est un pur moment de plaisir!
Amélie Nothomb. La Nostalgie Heureuse. Albin Michel, 2013.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.